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Annie Dreuille

2 janvier 2016

DEUX NAISSANCES : UNE FETE

"En cette année 2015 les dates de naissance de Jésus et du prophète Mohamed coïncident klemême jour. Cette concordance de date extremement rare est une occasion unique de partager, méditer ensemble et réaffirmer plus que jamais en ces temps de défi pour l'humanité, la fraternité essentielle qui unit nos deux communautés. C'est avec le désir de mieux se connaître que le 19 décembre voint se retrouver ensemble chrétiens et musulmans pour un temps de partage et de prière."

FESTIVAL Mawlid Toulouse du 19 decembre au 10 janvier.

Voici le compte rendu !

Compte rendu de la rencontre :

 

C’est la première fois que je participai à une rencontre avec des musulmans. L’information m’en est venue par une paroissienne de la Daurade l’ayant elle-même reçue de Patrick Vincienne du CIEUX (Comité Interreligieux pour une Ethique Universelle contre la Xénophobie). Cette rencontre en ouverture du 10ième festival du mawlid qui se déroule à Toulouse du 19 décembre au 10 janvier et organisé par AISA Midi Pyrénées et les Scouts musulmans de France, n’était pas annoncée sur le site du diocèse.

Compte tenu du lieu chemin de Paléficat -difficile d’accès en transport en commun- j’ai eu la chance de bénéficier de la voiture de Patrick Vincienne ce qui nous a permis tant à l’aller qu’au retour d’échanger et de mieux nous situer dans le paysage toulousain.

 

Nous avons été reçus dans une salle richement décorée avec des tentures ornées de belles calligraphies arabes, notamment les noms  de la famille du prophète de l’Islam et s douze imams chi’ites. La grande pièce était bien pleine avec plus de chrétiens que de musulmans.

Deux brefs exposés vont introduire cette après-midi : pour les chrétiens Mgr Robert Le Gall, archevêque du diocèse de Toulouse, et pour les musulmans Mr Hamid Demmou Président d’AISA ONG International et professeur de physique à l’université Paul Sabatier.

 

Quelques propos de Robert Le Gall

Nous vivons respectivement de l’héritage de Jésus et Mohamed. Je parle le premier suivant  l’ordre chronologique d’apparition de nos religions respectives dans l’histoire.

Le prophète est quelqu’un qui parle au nom de Dieu, il écoute la parole de Dieu et il parle à Dieu. J’ai écrit un petit livre sur Abraham, Jacob, Moïse, je l’ai intitulé : « les premiers amis de Dieu ». Le prophète est dans la confidence de Dieu.

En ces jours où nous nous préparons à vivre Noël, la liturgie nous propose 7 grandes antiennes qui commencent par Ô, comme pour dire notre admiration devant la venue de Jésus en notre monde. Ces antiennes sont la prière des prophètes, elles traduisent leur ardent désir de la venue du Sauveur Jésus. Ô Sagesse ; Ô Adonaï ; Ô Racine de Jesse;… Ô Emmanuel, et pour nous, Jésus est l’Emmanuel, c’est-à-dire Dieu avec nous. Et le nom de Jésus veut dire “Dieu sauve”.

L’histoire de Jésus est difficile dés sa naissance, la crèche ce n’est pas une histoire à l’eau de rose ! Il naît alors que ses parents doivent aller se faire recenser et ils ne trouvent pas de place dans les auberges, il naît dans une étable pour animaux. Peu après il devra fuir en Egypte pour ne pas être tué par Hérode le Grand, un tyran local à qui l’on attribue le massacre des saints innocents.

Adulte il a parcouru le pays en faisant le bien, en étant le Verbe de Dieu, le visage de la miséricorde du Père : il a guérit les malades, chassé les démons, pardonné aux pécheurs. Il n’a pas été compris ; jalousé, on sait comment il a fini sa vie, il est crucifié mais Dieu l’a ressuscité et il est apparu par la suite à ses disciples. Ce Jésus est le Sauveur. Nous confessons qu’il est le fils de Dieu, c’est ce qui nous sépare, car pour vous Dieu ne peut pas avoir de fils. Pour nous Dieu est amour, et l’amour unit les personnes. C’est pourquoi nous croyons que Dieu est communion de personnes qui s’aiment. L’amour humain peut nous aider à comprendre la profondeur de ce mystère (le mystère n’est pas quelque chose que l’on ne comprend pas, mais quelque chose que l’on n’a jamais fini de comprendre). Un des Livres de la Bible, le Cantique des Cantiques,  est un poème d’amour. Ce livre a été lu comme un poème profane mais aussi comme un poème qui parle de l’amour de Dieu pour son peuple. Il est lu à la synagogue lors de la fête des pains sans levain. Les chrétiens le lisent comme une allégorie de l’amour divin, de l’amour mystique.  L’amour unit les personnes sans les confondre. C’est comme cela que nous croyons que Dieu est communion de personnes qui forment une unité absolue, Père, Fils et souffle d’amour qui les unit.

 

Quelques propos d’Hamid Demmou

Cette concordance à travers la naissance de deux êtres éminents qui ont marqué l’humanité et continuent de le faire aujourd’hui c’est une lumière adressée par Dieu. En nous envoyant ces deux êtres il nous donne l’espoir, nous apprend à adorer pour notre bien et apprendre que l’humain est un réceptacle divin. Jésus est qualifié de verbe de Dieu et de souffle. Nul autre être ne peut se targuer de cette existence. Dans le Coran il y a une spécificité de Jésus l’important étant ce que représentent pour nous ces êtres. Ils sont venus pour nous apprendre quelque chose. Jésus est essentiellement spirituel. Tout le message de Jésus est un message spirituel.

Mohamed son histoire est un peu différente. Né au VIème siècle en 570. Mohamed est un descendant d’Abraham. Avant l’Islam, à l’exception de petits  groupes  juifs, chrétiens ou monothéistes dans la filiation d’Ibrahim, il n’existait pas de croyants en un Dieu unique à la Mecque. Tous les autres étaient polythéistes. Mohamed recevra une mission qui est celle du prophète : parler au nom de Dieu. Ce qu’il va dire va devenir la parole de Dieu qui sera le Coran. Jésus est le verbe et c’est différent. Mohamed n’a pas été accepté par les Mecquois, il a subit des brimades et injustices. Ce message qui ne passe pas fait que ses adversaires décident de le tuer. On est alors dans un système tribal et clanique. Ainsi chaque clan désigne un homme pour donner le coup fatal à Mohamed. Dieu en avait décidé autrement car sa mission n’était pas finie. Dieu a décidé qu’il ne serait pas tué. Dans son lit, les comploteurs trouvent Ali qui a été mis à la place du Prophète. Le prophète quitte alors sa ville pour aller à Médine, ce qui va permettre au message de se diffuser dans toute l’Arabie. Médine deviendra le centre religieux.

Il y a beaucoup de similitudes entre Jésus et Mohamed.

Comment ces deux personnes vivent aujourd’hui à travers nous ? Fêter leur naissance c’est une manière de retrouver cette vie qu’ils nous ont apportée. Présents par l’amour que nous leur portons. Parler d’eux c’est les faire revivre en nous.

Vivre ensemble un temps de fraternité est un enrichissement mutuel. L’avenir est fait de cette volonté de vouloir nous donner la main. C’est notre espérance.

 

Petits ateliers

Avec comme thème : regards croisés avec comme thème :

  1. Que disent les musulmans de Jésus
  2. Que disent les chrétiens de Mohamed

Pour les musulmans, obligation est faite de croire en tous les prophètes y compris Jésus.

Pour les chrétiens que disons-nous du prophète Mohamed ?

Je suis repartie avec cette question.

Notre après midi c’est terminée par des chants de la confrérie « Alawiyya » et autres refrains connus de l’ensemble et un goûter accompagné de thé à la menthe permettant de poursuivre des contactes plus personnalisés.

Annie Dreuille

(Avec les apports de Martin Pochon Sj et Jean-Jacques Rouchi chargé du dialogue interreligieux)

 

Information des rencontres de janvier :

Le 8 janvier : Islam, Voix de femmes Espace Duranti, salle Osete 20h30

Le 9 janvier : Méditer la paix. Réunion spirituelle Maison diocésaine du Christ Roi à 15 h.

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8 novembre 2013

LE TEMPS LIBERE

Habiter un temps « libéré »
Chronique hebdomadaire de Bernard Ginisty du 11 novembre 2013


Une société trouve sa cohérence autour de la gestion du temps. Là se lit sa vraie « religion ». Dans nos sociétés occidentales, les choses sont relativement simples : le temps c’est de l’argent (Time is money disent les anglo-saxons). Le temps a perdu toute épaisseur pour une signification marchande. Au plan des individus, le contrat de travail régule la “liturgie” d’une vie : la semaine de travail et le week-end, l’année et les vacances, la carrière et la retraite. L’heure de travail signifie non plus la création d’une œuvre, mais du pouvoir d’achat. La violence la plus forte du chômage est d’exclure de cette pratique “religieuse” collective. Le temps devient alors vide, indéterminé, asocial.

Cette angoisse devant un temps redevenu sauvage suscite des réactions très différentes qui vont de la dépression généralisée à la révolte nihiliste des casseurs. Face à cela, la plupart des responsables politiques attendent la croissance, comme dans la Bible, les grands prêtres de Baal appelaient la pluie. Les cow-boys du néo libéralisme nous somment d’accélérer dans une fuite en avant au nom de la dévotion à l’auto régulation du marché. D’autres rêvent de refuges dans le temps immobile des anciennes matrices du sol, de la race, de la nation, de la religion ou dans les sectes. Tout cela est à la fois inefficace : précarité et exclusion augmentent, et dangereux : l’angoisse du temps vide génère la violence.

Ceux qui, dans l’histoire, ont voulu “changer la vie » commencent le plus souvent par modifier leur façon d’habiter le temps. Communautés, groupes militants, lieux de vie collectifs, vie de famille incarnent les valeurs qui les portent à travers un autre rapport au temps. Pour que celui-ci ne s’épuise pas dans le travail monétarisé et la consommation des marchandises, du temps est “libéré” pour la gratuité, l’échange, le rapport au corps,  la convivialité, la création, la quête spirituelle. C’est, par exemple, le cœur de l’expérience solidaire menée pendant plus de 20 ans par la Maison des Chômeurs de Toulouse (1).  

Nous avons à vivre à la fois le temps de la rupture et celui de la naissance. C‘est là le sens profond du “temps libéré”, comme on parle de la libération d’une femme grosse d’un nouvel être humain. Nous avons à faire le deuil d’une religion sociétale qui s’écroule. Elle nous a fait croire être dispensés d’inventer, dans la quotidienneté, des rapports nouveaux aux êtres, aux travaux et aux jours. Le temps libéré n’est pas celui de consommateurs croyant acheter du « bon » temps par de l’argent, mais celui des risques de l’invention et du partage. Il n’est pas le temps vide d’individus zappant devant des dizaines de chaînes de télévision, mais celui de citoyens retrouvant le goût du débat dans la cité. Il n’est pas le temps des dispositifs sociaux casant, dans un taylorisme social de plus en plus absurde, les innombrables exclus de la religion sociétale du temps, mais celui de sujets humains retrouvant le dynamisme évangélique et républicain de la fraternité. Il est de moins en moins le temps de la transformation des choses dont l’homme se libère par la machine, mais celui de la transformation et de la production de nouvelles relations à soi-même et aux autres. Au terme de nos désenchantements, il nous reste à accueillir la grâce de renaître. C’est là notre nouvelle frontière.


(1) Cette expérience est relatée dans deux livres d’Annie DREUILLE, initiatrice et directrice de cette expérience : Les aventuriers de l’économie solidaire. Entre reconnaissance et résistance, la quête des chômeurs créateurs, Editions l’Harmattan, 2001 La Maison des chômeurs. Entraide et expérimentation sociale au sein de l’association toulousaine « Partage ». Nouvelles Editions Loubatières, 2010. Par ailleurs, Annie Dreuille a dirigé deux autres ouvrages collectifs : Le temps libéré, « tout travail, non travail, histoire de fous » Cépaduès-éditions, 1995 et Vers une académie du temps libéré, Cépaduès- éditions, 1997. André GORZ a été associé à cette histoire. Il est un des auteurs de l’ouvrage Les aventuriers de l’économie solidaire. Les éditions Les Liens qui Libèrent viennent de sortir un ouvrage posthume  d’André GORZ intitulé Bâtir la civilisation du temps libéré qui reprend 3 textes remarquables est très actuels qui furent publiés dans Le Monde diplomatique : Bâtir la civilisation du temps libéré - Pourquoi la société salariale a besoin de nouveaux valets -  Leur écologie et la nôtre
  

       

     


29 avril 2011

Occupation de la cathédrale St Etienne suite ...

26/04/2011

Les travailleurs sociaux à l'assaut des logements vides

TOULOUSE. Une trentaine de personnes, principalement des travailleurs sociaux, occupaient ce mardi 26 avril à Toulouse un bâtiment vide pour alerter l'Etat sur l'absence d'hébergements en centre ville pour les SDF «en grande précarité», a déclaré un des porte-parole du mouvement, Pierre Cabanes.

«Nous voulons prouver à l'Etat qu'on est capable de trouver un local en centre-ville», a indiqué à l'Agence France Presse ce membre du Groupement Pour la défense du travail social (GPS) qui a investi cet immeuble de bureaux d'un étage libéré il y a 2 ans par l'Agence pour la formation professionnelle des adultes (AFPA).

L'immeuble, qui dispose de l'eau courante, de l'électricité et de toilettes, «est occupé depuis 48H», a-t-il dit en déplorant que les SDF les plus précaires soient le plus souvent placés dans des centres d'accueil «en périphérie, très loin du centre où ils ont leurs habitudes».
A l'intérieur des bâtiments, des matelas et des provisions ont été entreposés.

«On nous dit qu'il n'y a pas de local, on le prend», a ajouté Pierre Cabanes, affirmant qu'il y a eu «22 décès répertoriés chez les SDF de Toulouse entre le 1er avril 2010 et le 31 mars 2011» et que «les services d'urgence sont débordés».
«L'Etat veut faire le maximum d'économie, et on le fait sur les plus fragiles, les miséreux», a-t-il encore déploré.

Sur la porte donnant sur la rue, le GPS a placardé des petites affichettes déclarant: "Ce lieu est notre domicile ainsi que notre résidence principale. En tant que résidents de l'immeuble, nous sommes protégés par la loi, (...) il ne peut y avoir d'expulsion sans décision exécutaire du tribunal d'instance".
Le 31 mars, le GPS avait occupé quelques heures la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse, sur la place de la préfecture, avant d'en être délogé par les forces de l'ordre.

Source AFP.

19 avril 2011

Appel à mobilisation 35 enfants dorment dans les

Appel à mobilisation

 

35 enfants dorment dans les rues de Toulouse

 

Pique-nique de soutien aux familles à la rue

 

Jeudi 21 avril de 12H à 14H

Place du Capitole

 

 

Bonjour à toutes et à tous,

 

 

A Toulouse, des dizaines de familles sont sans abri, à la rue, en hébergement très précaire, sans solution décente. L'Etat malgré ses obligations légales ne propose rien. Cette nuit 19 familles regroupant 35 adultes dont 3 femmes enceintes et 35 enfants dont 9 ont moins de trois ans n'ont pas eu de réponse à leur demande d'hébergement.

 

Le collectif Inter-Associations, la FNARS, la Ligue des Droits de l'Homme, le Collectif Goutte de Vies, la Cimade, Act-Up et la Case de Santé demandent la mise à l'abri en urgence de tous les enfants avec leurs parents et la non remise à la rue de ceux qui sont à l'hôtel.

 

Une action de mobilisation et de soutien est prévue jeudi 21 avril 2011 de 12h à 14h place du Capitole. Elle a pour but de rendre visible les familles qui sont à la rue en partageant avec elles un repas et en les soutenant par notre présence.

 

Venez avec votre repas, à boire et de quoi partager avec une autre personne. Vous pouvez emporter tables et chaises de pique-nique et parasol (cela peut-être utile en particulier pour installer et protéger les enfants du soleil).

 

 

19 avril 2011

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 2 du 19 AVRIL 2011 ALERTE

  

                                                                                                         

 

                                                                                             

                              

     COMMUNIQUE DE PRESSE N° 2

du 19 AVRIL 2011

                                                            

 

                                                                                                      

ALERTE

 

 

 

A Toulouse,  des dizaines de Familles sont sans abri, à la rue, en hébergement très précaire, sans solution décente.

 

 

L'ETAT MALGRE SES OBLIGATIONS LEGALES NE PROPOSE RIEN !

 

 

Cette nuit, 19 FAMILLES regroupant 35 adultes, dont 3 femmes enceintes et 35 ENFANTS, dont 9 ont moins de 3 ans, n'ont pas eu de réponse à leur demande d'hébergement.

 

Nous demandons la mise à l'abri, en urgence, de tous les ENFANTS AVEC LEURS PARENTS  qui sont à la rue ou en hébergement très précaire et la non remise à la rue de ceux qui sont à l'hôtel.

 Nous vous tiendrons informés jour après jour de cette situation et nous vous remercions de l'aide que vous pourrez nous apporter, en faisant savoir le plus largement possible ce que vivent ces familles.

 Le Collectif Inter Associations Toulouse et la FNARS Midi-Pyrénées, soutenus par la Cimade, la Ligue des Droits de l’Homme, Le Collectif des Morts de la rue «  Goutte de Vies », Act Up Sud Ouest, le GPS, et la Case de Santé

 Contacts presse :

Pour le Collectif : Geneviève Genève - tél : 06 15 38 07 32

Pour la FNARS : Cécile Thimoreau - tél : 06 03 68 39 22

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15 avril 2011

Qui est Jésus-Christ pour vous ? et l'Eglise ?"

Qui est Jésus-Christ pour vous ? et l'Eglise ?"

le 16 avril 2011 de 15h00 à 17h00

 

La Pastorale des Recommençants propose une rencontre pour donner à chacun la possibilité de s’exprimer librement sur ces 2 sujets. Ce temps animé par le Père Bernard Mendiboure est proposée à toutes les personnes en recherche de sens et toutes les questions pourront être posées.


La Pastorale des Recommençants propose une rencontre pour donner à chacun la possibilité de s’exprimer librement sur ces 2 sujets :

"Qui est Jésus-Christ pour vous ? et l'Eglise ?"

Ce temps animé par le Père Bernard Mendiboure est proposée à toutes les personnes en recherche de sens et toutes les questions pourront être posées. Vous serez accueillis par un petit café ou une infusion.
La capacité d'accueil du local étant limitée, merci de bien vouloir vous inscrire soit par courrier, soit par mail ou par téléphone.
 

15 avril 2011

Occupation de la Cathédrale St-Etienne par les

Occupation de la Cathédrale St-Etienne par les sans-abris

14 avril 2011

Plusieurs associations travaillant à l'hébergement des sans-abris ont occupé jeudi 31 mars la cathédrale St-Étienne de Toulouse.
En effet, à cause de la fin des financements pour les hébergements d'urgence pendant l'hiver, le personnel des associations ne peut plus héberger les sans-abris qui se retrouvent dans la rue.
"Nous ne pouvons rester indifférents devant le juste combat de ces associations" a déclaré Mgr Le Gall.

 

"L'Église catholique en Haute-Garonne est particulièrement sensible durant cette année pastorale à la solidarité avec les plus démunis...
"Nous ne pouvons rester indifférents devant le juste combat de ces associations" a déclaré Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse.

Lire le communiqué



Plusieurs associations catholiques (le Secours Catholique, Emmaüs, Équipes Saint Vincent, Groupe Amitié Fraternité etc), sont investies au sein du Collectif Interassociations toulousain.

Lire "Se battre ensemble contre l'exclusion" (journal diocésain Foi&Vie février 2011)    Lire l'article

Plusieurs associations, répondant à l'appel du GPS (Groupement Pour la défense du travail Social), ont occupé jeudi 31 mars la cathédrale St-Étienne de Toulouse.
 

En effet, à cause de la fin des financements pour les hébergements d'urgence pendant l'hiver, le personnel des associations ne peut plus héberger les sans-abris qui se sont retrouvés dans la rue à partir de ce jeudi 31 mars.
 

Partant du constat que "c'est au printemps que le plus grand nombre de SDF meurt dans la rue à Toulouse, à la fermeture des accueils hivernaux", les associations demandent des aides pour poursuivre leur travail.
 

Après avoir été reçus à la préfecture, insatisfaits des réponses obtenues, les manifestants ont décidé de poursuivre l'occupation de l'église, et d'y loger les grands précaires.
 

Le père Jean-Marie Miquel, curé de la cathédrale, s'est adressé aux manifestants en disant qu'il comprend leur juste combat, mais qu'il ne peut pas approuver cette occupation illegale et que la cathédrale ne dispose pas des garanties de sécurité et sanitaires nécessaires pour un tel groupe de personnes.
 

Avec le Secours Catholique, la paroisse a proposé des lieux d'accueil proches pour le logement d'urgence des plus démunis.
 

A 21h la police est intervenue pour obliger les manifestants à quitter l'église.
 

Jamel Debbouze, de passage dans la ville rose, s'est empressé d'exprimer avec sympathie son soutien pour ce combat.
 

 Une vingtaine de manifestations "Flashmob" organisés par la FNARS (Fédération Nationale des Associations d'Accueil et Réinsertion Sociale) et le Collectif des associations unies se sont déroulés en France le 31 mars.


 

29 mars 2011

LES SANS ABRI A LA RUE. STOP

COLLECTIF INTER ASSOCIATIONS TO U LO U S E

Groupement Pour la défense du travail Social

Communiqué de presse du 28 mars 2011

A la fin de l’hiver, 0 degré de solidarité !

Les sans abri vont être remis à la rue

En mars, la température monte et le niveau de solidarité descend. Des centres d’hébergement vont fermer et

des personnes vont être remises à la rue. 800 à Paris, 400 à Lille, 180 à Nantes, 150 à Bordeaux, 100 à

Toulouse, autant à Rennes et à Strasbourg … Sans oublier tous ceux qui ne sont pas comptés parce qu’ils ne

demandent plus rien et qu’ils restent à la rue, même l’hiver.

Depuis trois ans, le gouvernement plaide pour sa réforme de l’hébergement. Il affirme qu’il applique le principe

de non remise à la rue. Il répète que toute personne accueillie dans un centre d’hébergement d’urgence devra

se voir proposer un lieu de vie plus pérenne, un accompagnement d’insertion, un logement.

Mais cette année encore, les engagements ne seront pas tenus. Les centres ferment car ils n’ont pas les

moyens financiers de fonctionner toute l’année. Les équipes mobiles cessent leur travail de maraude et ne

peuvent pas poursuivre leur mission d’aller vers les plus fragiles. Les travailleurs sociaux interrompent

l’accompagnement social car ils ne sont pas assez nombreux.

La Fnars, Le Collectif Inter Associations Toulouse et le GPS dénoncent cette politique saccadée qui fait que

les personnes sans abri retournent à la rue au printemps et reviennent encore plus désocialisées l’hiver

suivant.

· Nous demandons l’application de la loi : «Toute personne sans abri en situation de détresse médicale,

psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d'hébergement d'urgence […].quelle que

soit sa situation administrative» (article 73 de la loi de Mobilisation pour le Logement et la Lutte contre les exclusions (MOLLE) du

25.03.009 (art. L 345-2-2)). Nous demandons l’ouverture des lieux d’accueil adaptés aux Personnes tout au

long de l’année. Nous demandons qu’on assure aux personnes sans abri, un toit, un accompagnement

social qui leur permette de s’engager dans un parcours d’insertion, de s’occuper de leur santé, de

reprendre une activité, de trouver un hébergement pérenne ou un logement.

· Nous demandons l’application effective du principe de non abandon et l’application de l’accueil

inconditionnel, y compris pour les étrangers sans papiers.

· Nous défendons une réforme au service des personnes en situation d’exclusion. Aujourd’hui, nous en

constatons l’enlisement de la réforme actuelle, elle se soldera par un échec cuisant si l’Etat ne suit que

des considérations financières, si la réduction des coûts est son seul critère.

Pour un toit pour tous

Contre la remise à la rue des sans abri

Pour l’insertion et l’accompagnement social

NOUS MANIFESTERONS VETUS DE NOIR  

JEUDI 31 MARS à 11h30

Esplanade François Mitterrand à Toulouse (Fnac Wilson)

________________________________________________________________________________

Contacts presse :

Geneviève Genève / Coordinatrice du Collectif Inter Associations Toulouse : 06 15 38 07 32

Cécile Thimoreau / Déléguée régionale de la Fnars Midi-Pyrénées : 06 03 68 39 22

Pierre Cabanes / Groupement Pour la défense du travail Social : 06 43 98 11 52

Annabelle Q

7 mars 2011

« Communauté de nos aurores » Chronique

« Communauté de nos aurores »
Chronique hebdomadaire de Bernard Ginisty 06/03/2011
      
        
Une fois encore, le débat religieux s’invite dans le débat politique, voire politicien. Réforme de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat, débat sur l’identité nationale et sur la place de l’Islam dans la République. On ne peut que constater une utilisation de plus en plus risquée des appartenances religieuses. Le journal Le Monde titrait son éditorial du 5 mars ainsi : « Nicolas Sarkozy dévoie le débat religieux ». Lundi dernier, Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux et ancien  Président du Conseil Constitutionnel s’est élevé avec force, sur France Inter, contre l’expression « Français d’origine musulmane » qui lui rappelait la bien triste époque où l’on stigmatisait « les Français d’origine israélite ».

        La phrase attribuée à André Malraux, « le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas », a très (trop) souvent été citée. En guise de spiritualité, le XXIe siècle s’ouvre par des guerres qui se justifient par les religions aussi bien chez les extrémistes chrétiens américains qu’avec des terroristes prétendant s’inspirer du Coran. Des religions orientales, supposées être plus douces, ne sont pas en reste. L’actualité nous informe de massacres, au nom de l’identité religieuse, dans certains pays asiatiques de tradition bouddhiste ou hindouiste.
        En France, le XXe siècle avait débuté par la lutte contre le cléricalisme catholique qui pesait sur la société française. Mais, comme le note Marcel Gauchet, nous assistons à « l'épuisement des ressources intellectuelles et spirituelles de la laïcité militante » (1). Par ailleurs, les idéologies qui ont mobilisé les foules du XXe siècle sont elles aussi épuisées. Libérales ou marxistes, elles apparaissent comme la variante d'un dogme unique : « Cherchez premièrement le royaume de l'économique et tout le reste vous sera donné par surcroît ». Il y a donc un vide où peuvent s’engouffrer sectes, fondamentalismes, dogmatismes générateurs de violence.
          D’où l’importance de créer des lieux qui échappent à la fois aux fondamentalismes religieux et au fondamentalisme laïc pour qui toute démarche spirituelle serait suspecte a priori. Chacun peut y faire l’épreuve personnelle de ce à quoi il croit. On peut déplorer que nous ne parlions pas les mêmes langues pour dire la vie et la mort, le sens et l’absurde, le mal et la grâce. Mais il est difficile de penser sans la médiation concrète d’une langue. « Dieu seul est laïque » (2) car, tous les mystiques l’attestent, il se situe  au-delà des langues qui l’expriment et des sentiments des croyants qui le vénèrent.
           La quête spirituelle rejoint le travail psychique pour devenir sujet et le combat politique pour la citoyenneté : pouvoir commencer à chaque instant. C'est un thème majeur dans la pensée du grand mystique médiéval Maître Eckhart : la seule façon, dit-il, d'aller vers Dieu, « c'est de le saisir dans l'accomplissement de la naissance » (3).  La voie spirituelle se vit à travers un engendrement permanent. En cela, elle désespérera toujours les nostalgiques de la sécurité des systèmes clos. La spiritualité, ne vit que de la responsabilité de chacun par delà ses enracinements nationaux, raciaux, culturels ou religieux.
        Aucune institution, aucun parti politique, aucune Eglise, aucun personnage emblématique ne saurait dispenser chacun d'entre nous de risquer de nouvelles naissances. Croire que de simples appartenances pourraient nous en dispenser conduit aux pires aberrations. L'avenir ne sera fait ni de la répétition du passé ni de l'installation satisfaite dans la critique de nos idolâtries. Il est ce que nous allons commencer ensemble. Nous vivrons alors ce que le poète et résistant René Char appelle « l'aventure personnelle, l'aventure prodiguée, communautés de nos aurores » (4).

(1)
Marcel GAUCHET : La religion dans la démocratie. Parcours de la laïcité. Editions Gallimard 1998, page 29

(2)  Tommy FALLOT, fondateur du mouvement protestant « Christianisme social » écrivait ceci : « Dieu seul est laïque ; hélas, l’homme souffre de maladies religieuses, cléricalement transmissibles ». Cité par Pierre Pierrard in Anthologie de l’humanisme laïque. Editions Albin Michel, 2000, page 12.

(3)  Maître ECKHART : Sermons, Tome II, Editions du Seuil, 1978, page 113

(4)  René CHAR : Les Matinaux in Oeuvres complètes Editions Gallimard, La Pléiade Paris 1988 p. 250


4 mars 2011

"Un moine est fait pour être caché..." frère Jean-Pierre survivant de Tibhirine

 

"Les soufies utilisaient une image pour parler de notre relation avec les musulmans. C'est une échelle à double pente. Elle est posée par terre et le sommet touche le ciel. Nous montons d'un côté, eux montent de l'autre côté, selon leur méthode. Plus on est proches de Dieu, plus on est proches les uns des autres. Et réciproquement, plus on est proche les uns et les autres, plus on est proches de Dieu. Toute la théologie est là-dedans ! " (extrait  du témoignage du dernier moine de Tibhirine Le Figaro Magazine février 2011)

 

ci-dessus,copie d'une illustration tirée de "Histoires 
des prophètes et des rois du passé" 1581, Iran

Epoque contemporaine 
D’une rive à l’autre : les Sept Dormants d’Ephèse
C’est en 1954, quelques mois avant l’insurrection du 1er novembre en Algérie, que Louis Massignon, historien orientaliste, crée le premier pèlerinage islamo-chrétien, en Bretagne (au Vieux Marché, près de Plouaret dans les Côtes d’Armor). Il avait été frappé lors du Pardon de 1953, auquel il assistait pour la première fois, par la similitude entre les paroles de la vieille gwerz chantée en breton, et les versets de la sourate 18 du Coran, la sourate de la Caverne.
Selon la légende, vers 127 après JC, près d’Ephèse (en Turquie), sept jeunes chrétiens se seraient endormis dans une caverne, pour échapper aux persécutions romaines. Vers le milieu du Ve siècle, ils auraient été miraculeusement réveillés par le bruit provoqué par le dégagement de la caverne.
Le culte des Sept Dormants s’installa aussitôt et se développa rapidement, en Orient mais même en Occident.

Dans le texte breton, on évoque une crypte-dolmen, à laquelle est associée le culte des Sept Saints. Leur histoire commence à Ephèse ; ils auraient été victimes des persécutions de l’empereur Décius. Comme ils refusaient de renier la foi chrétienne, on les emmura vivants dans la caverne où ils s'étaient réfugiés, et là, ils dormirent "dix-sept et huit fois fois vingt ans" Une chapelle a été construite en leur honneur et la gwerz relate de nombreux miracles liés à cette dévotion…Comment ce culte est-il parvenu en Bretagne (peut-être accompagné de reliques) ? Il est probable qu’il se soit propagé en suivant les routes du commerce de l’étain.

Le jour du pèlerinage, la messe est précédée d’une récitation des versets de la sourate 18 en arabe. Dans la nuit, les pèlerins chantent autour d’un feu de joie.

A Ephèse également, on continue à honorer les Sept Dormants : chaque année des dizaines de milliers de pèlerins, musulmans et chrétiens viennent prier et se recueillir à la Maison de Marie et à la Caverne.

Le culte des Sept "Gens de l’Inscription" est célébré aussi dans d’autres pays musulmans : à Damas, en Algérie (aux environs de Sétif). On le trouve également à Grenade.

Dessin : Annie Maurens 
Auteurs : Geneviève Joutard et Danielle MONTARIOL

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